Le Paris des années 1950 avec «La Petite Gamberge» de Robert Giraud (chez Le Dilletante)

La Mouffe, les Halles, l'ambiance d'après-guerre avec «La Petite Gamberge» de Robert Giraud (chez Le Dilletante).






Pourquoi on aime ce livre ?


  • Parce que cette chronique douce-amère d’une bande de petits malfrats, parue il y a 65 ans et rééditée aujourd’hui, est le reflet du Paris populaire. On reconnaît les personnages hors normes photographiés par l’ami de Bob Giraud, Robert Doisneau. Atmosphère! Atmosphère!
  • Parce que la gamberge, la rêverie, est non dans le vers comme disait Diam’s, mais dans le verre. Seulement, attention au dégrisement.
  • Parce que ça sent le vécu. L’auteur exerça mille métiers, de bouquiniste à pigiste, en passant par d’autres moins avouables.
  • Parce que tout ce beau monde entrave et jacte l’argot. 

De quoi ça parle? 

Cinq «copains d’abord» traînent des pieds et mijotent leurs coups dans un café de la montagne Sainte-Geneviève. A la Bonne Treille, on attaque le noir au calva dès l’ouverture. Ça se complique quand une belle petite et un aveugle y débarquent un soir de fête.


Qui sont les personnages? 

Derrière les tatouages et les gueules cassées, ces gros durs ont le cœur tout mou. Ils rêvent à des jours meilleurs. Finalement, dans cette histoire faussement naïve, c’est Pierrette, aimée au premier regard par Pierrot, qui a le plus les pieds sur terre et arrête de se contenter de «si». 

Où ça se passe?

Du côté de la Mouffe, il y a une vraie vie de quartier. On vous recommande les établissements où le rouge tâche vraiment et où l’ambiance musicale c’est accordéon. On change aussi d’arrondissement et on prend même le train de banlieue à la rencontre du petit peuple haut en couleur.

A quelle époque?

A la fin des années 1950, Paname avait un autre visage. Les Halles grouillaient en plein centre et les bulldozers n’étaient pas encore entrés en action. Les chiffonniers, les saisonniers, les frituriers exerçaient toujours. Pour beaucoup, on n’était pas loin de la misère.

Qui est l'auteur?

Robert Giraud, né en 1921 près de Limoges, en avait marre de souper à la châtaigne mais son menu ne s’est pas vraiment amélioré en montant à Paris. Il conjugue dans ses ouvrages ses deux passions, le vin et l’argot. Son œuvre majeure, Le Vin des rues, est publié en 1955. Entouré d’amis mais sans le sou, il décède en 1997.


Combien de pages à dévorer?


174 pages


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